«Le mieux que l’on pouvait attendre d’un film sur la vie de Ludwig Wittgenstein était qu’il nous permette de saisir son intensité poétique. L’exceptionnel chef d’oeuvre de Derek Jarman fait bien plus que cela. De fait, il n’accomplit rien moins que l’impossible; il montre comment la philosophie peut devenir dramaturgie» écrit Ray Monk, l’un des plus éminents spécialistes de Wittgenstein, dans un article du très sérieux TLS à la sortie du film de Jarman.
Le livre, à son tour, illustré de photos de Howard Sooley, porte témoignage de ce film inclassable, proposant les deux scénarios successifs de Terry Eagleton et de Derek Jarman et un certain nombre de textes complémentaires sur cette rencontre «stellaire» entre le plus grand philosophe du vingtième siècle, et le peintre, poète, cinéaste et dramaturge le plus imprévisible de l’avant-garde britannique.
Derek Jarman (1942), cinéaste, peintre, écrivain, homme de théâtre et jardinier, meurt du sida en 1994, laissant quelques films (Caravaggio, Wittgenstein...), des tableaux, des livres et un jardin. On peut lire également à l’éclat son livre de couleurs : Chroma.