Ce troisième volume des Carnets posthumes rapporte l’ensemble des fragments sur Nietzsche. Ils viennent en contre-point des préfaces qu’il a données aux différentes éditions de Nietzsche en Italie, rassemblées sous le titre Écrits sur Nietzsche (1980), et de son Après Nietzsche (1974). Et se fait jour ici, sous forme de notes rapides, acérées, énigmatiques, la relation privilégiée d’un homme avec une oeuvre sans équivalent dans la littérature philosophique de ces derniers siècles. Si «Nietzsche a tout dit et le contraire de tout», peu importe alors de le comprendre ou de l’interpréter. Le «comprendre» véritablement, c’est «faire quelque chose» dans sa direction. Se succèdent alors, au jour le jour, les différents moments de cette «action Nietzsche», qui confirment que sur le plan de l’honnêteté philosophique, nous ne sommes pas encore allés «après Colli».
Giorgio Colli (1917-1979) a enseigné pendant trente ans l'histoire de la philosophie ancienne à l'université de Pise. Son travail de philologue et d'historien, depuis l'édition et la traduction de l'Organon d'Aristote jusqu'à la grande édition des œuvres complètes de Nietzsche, avec son ami Mazzino Montinari, reste exemplaire, et trouve son accomplissement dans La Sagesse grecque.
Lire la postface de Sandro Barbera: Le Nietzsche Grec de Giorgio Colli.
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