«C’est pourquoi le “Dieu est mort” de Nietzsche peut être prononcé par le christianisme lui-même, et plus encore : il en constitue l’annonce fondamentale».
Au classique antichristianisme de Nietzsche, Cacciari oppose un Jésus non seulement omniprésent dans l’œuvre, mais qui incarne la possibilité d’un renversement de toutes les valeurs. L’antéchrist nietzschéen n’est donc pas un déni de la figure de Jésus, mais plutôt d’une Église qui ne l’incarnerait plus. Ce renversement de perspective permet de relire l’œuvre nietzschéenne (et la pensée des Évangiles) de manière bien différente, et propose une interprétation nouvelle et bouleversante de l'Ubermensch nietzschéen, non plus comme «Surhomme», mais «Outre-homme», dépassement de soi.
Depuis ses premiers travaux sur Wittgenstein à ces récents écrits en commentaire des dix commandements, l’œuvre de Massimo Cacciari, qui fut maire de Venise de 1993 à 2009, a marqué durablement la philosophie italienne contemporaine. Deux de ses livres ont été publiés aux Éditions de l’éclat (Déclinaisons de l’Europe et Drân. Méridiens de la décision dans la pensée contemporaine).
Quelques articles de Massimo Cacciari
Aujourd’hui l’Allemagne (Paru en italien dans la revue Idem, Milan)
L'idéal de l'empire, de Prométhée à Epiméthée (paru en italien dans la revue Idem et en français sur le site de libération)
La mort du temps. Sur une gravure de William Hogart
L’Europe de Maria Zambrano (paru dans la revue Po&sie)
Augusto Del Noce et le problème de l'athéisme (paru dans la revue Archives de Philosophie)
La mesure de Biagio Marin (paru dans la revue Po&sie)
"Dans les hommes j'ai placé les espérances aveugles" (paru dans L. Nono : Verso Prometeo, programme)
L'Archipel (paru dans la revue Etudes)
Pasolini «provençal» ? (paru dans dans la revue Po&sie)
L’Europe, le théâtre, l’archipel (entretien) (paru dans la revue Alice)
Après Nietzsche Nietzsche Jésus