Hermann Broch
De la peine de mort, du judaïsme, de la démocratie et du principe d’humanité
Extrait des 520 pages de l’édition française de la Théorie de la folie des masses (Éditions de l’éclat, 2008), elles-mêmes tirées des milliers de pages de manuscrits que Hermann Broch avait accumulé de 1934 à 1951 pour l’écriture de son grand œuvre inachevé, cet excursus sur « la peine de mort, le judaïsme, la démocratie et le principe d’humanité » constitue une pièce maîtresse dans la discussion sur la peine de mort, et vient se ranger, aux côtés des classiques de Victor Hugo, d’Albert Camus ou d’Arthur Koestler, parmi les plus implacables plaidoyers pour son abolition, avant qu’en France, un Robert Badinter, à peine nommé Garde des Sceaux dans le premier gouvernement socialiste de la Ve République, ne passe à l’acte et proclame, dans le pays de la guillotine — et contre l’avis d’une majorité de ses concitoyens —, l’abolition de la peine de mort (Loi du 9 octobre 1981).
Hermann Broch (1886-1951) figure certainement, avec Proust, Musil et Joyce, au panthéon des grands «inventeurs de roman» du vingtième siècle. Toute son oeuvre "narrative" est publiée aux Editions Gallimard. On peut lire à L'éclat sa Théorie de la folie des masses (2008) et Logique d'un monde en ruine (2005).