Paul Lafargue
Petit-fils d’un catholique bordelais émigré à Cuba et marié à une mulâtresse, du côté de son père, et d’un juif français lui aussi exilé aux Caraïbes, marié à une indienne, du côté de sa mère, Paul Lafargue (1842-1911), épousa Laura Marx, fille de Karl, lequel ne fut jamais tendre avec celui qu’il appelait son ‘demi-gendre’, bien qu’il ne fut pas « possible de ne pas le trouver sympathique », écrivait Marx, avant de s’exclamer: « Lafargue, le dernier des bakounistes que le diable l’ emporte » (lettre à Engels du 11 novembre 1882).
Membre de la Première internationale, il participe à la Commune de Paris, s’enfuit en Espagne puis au Portugal, est incarcéré à la prison de Sainte-Pélagie pour propagande révolutionnaire et y rédige le livre auquel son nom reste attaché: Le droit à la paresse (1883).
Il mettra fin à ses jour à Draveil, en même temps que sa femme justifiant son geste par un mot: « Sain de corps et d’esprit, je me tue avant que l’impitoyable vieillesse qui m’enlève un à un les plaisirs et les joies de l’existence et qui me dépouille de mes forces physiques et intellectuelles ne paralyse mon énergie, ne brise ma volonté et ne fasse de moi une charge à moi et aux autres.