Martin Buber a développé tout au long de sa vie une pensée de la relation "face à face", notamment dans Je et Tu (Aubier, 1969), préfacé par Gaston Bachelard, dont les implications philosophiques et politiques sont immenses. Ce dialogue s’inscrit dès 1900, dans une réflexion autour de la notion de « communauté », quand il fréquente les cercles anarchistes de son ami Gustav Landauer, qui furent à l’origine des premières communautés agricoles libertaires et jetèrent les bases de ce qui deviendra le mouvement des kibboutz. Nous avons rassemblé dans ce volume, présenté par Dominique Bourel, cinq essais inédits en français de Martin Buber sur l’idée de Communauté, où l’on verra surgir bien des questions qui aujourd’hui taraudent notre société contemporaine.
Martin Buber (Vienne 1878-Jérusalem 1965) a enseigné à l'université de Francfort, avant de quitter l'Allemagne pour Jérusalem en 1938, pour les raisons que l'on sait. Il rejoint alors un groupe d'amis qui œuvraient en Palestine mandataire au sein de mouvements prônant la solution d'une terre pour deux peuples. On peut lire lui en français Utopie et socialisme (1952) réédité récemment par L’échappée (2016), ou la grande biographie: Martin Buber, sentinelle de l'Humanité, Albin Michel 2015, que lui a consacré Dominique Bourel.
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