Iris Murdoch
La souveraineté du bien
« On dit parfois, avec irritation ou avec un brin de satisfaction, que la philosophie ne fait aucun progrès. C’est certainement vrai, mais je pense que le fait que la philosophie doit toujours, en un sens, s’efforcer de reprendre les choses à la base n’est pas un accident regrettable, mais un trait qui appartient à la structure de la discipline. Or l’entreprise n’est pas des plus faciles. Il y a en philosophie un double mouvement : l’un qui progresse vers la construction de théories élaborées, et un autre qui revient sans cesse à la considération de faits simples et évidents. Par exemple, McTaggart déclare que le temps n’existe pas, et Moore lui répond qu’il vient de prendre son petit-déjeuner. Philosopher requiert l’un et l’autre mouvement. »
Née en Irlande, ancienne élève de Wittgenstein, Iris Murdoch (1919-1999) a enseigné la philosophie à Oxford de 1948 à 1963. Elle s’est ensuite principalement consacrée à une œuvre romanesque et théâtrale, aujourd’hui reconnue internationalement.
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Lire le compte rendu de Marc Wetzel dans La cause littéraire
La traduction de La souveraineté du bien a paru pour la première fois en 1994, dans la collection Tiré à part, créée et dirigée par Jean-Pierre Cometti.