Après Communauté (L’éclat, 2016) ces huit essais inédits de Martin Buber (1878-1965) témoignent de la permanence de la question politique chez ce penseur du judaïsme. Proche de Gustav Landauer à qui il rend hommage ici, Buber a associé une réflexion profondément ancrée dans la spiritualité à un attachement jamais démenti à l’égard de la pensée anarchiste sous ses formes les plus variées. Qu'il s’agisse de la non-violence, prônée par Gandhi ou de la désobéissance civile théorisée par Thoreau, c’est vers les pratiques singulières de la politique que se tourne Buber, questionnant en toutes occasions le recours à la force, à la faveur d’une humanité à venir.
Dominique Bourel s'entretient avec Antoine Spire dans l'émission Lire au Café des Psaumes. A écouter! (une fois le lien ouvert sur une autre page, on peut continuer de lire le site et de s'y promener)
Martin Buber (Vienne 1878-Jérusalem 1965) a enseigné à l'université de Francfort, avant de quitter l'Allemagne pour Jérusalem en 1938, pour les raisons que l'on sait. Il rejoint alors un groupe d'amis qui œuvraient en Palestine mandataire au sein de mouvements prônant la solution d'une terre pour deux peuples. On peut lire lui en français Utopie et socialisme (1952) réédité récemment par L’échappée (2016), ou la grande biographie: Martin Buber, sentinelle de l'Humanité, Albin Michel 2015, que lui a consacré Dominique Bourel.
Sommaire
Le livre démoniaque (1924)
Le guide secret (Gustav Landauer) (1920)
En souvenir d’une disparition: Gustav Landauer (1929)
Gandhi, la politique, la non-violence et nous (1930)
Les exigences de l’esprit et la réalité historique (1938).
Validité et limites du principe politique (1947)
Le dialogue authentique et les possibilités de paix (1953)
À propos de la « désobéissance civile » (1962)
Annexes:
Après l’assassinat de Bernadotte
Le Yihoud et les exactions commises dans les villages arabes pendant la guerre du Sinaï
Gustav Landauer, un anarchiste de l’envers Communauté Retour à Altneuland Le mouvement des kibboutz et l'anarchie