L’art à l’état vif a paru pour la première fois aux Éditions de Minuit en janvier 1992, proposant une nouvelle théorie esthétique pragmatiste où, à côté d’un poème de T. S. Eliot, s’affirmaient, paradoxalement et avec force, des formes de culture populaire, telles que le rap, le graph, le funk ou le hip-hop. Le livre fit grand bruit et permit de faire se rencontrer des esthétiques qu’on aurait pu croire étrangères les unes aux autres, mais qui se retrouvaient en fait dans une pratique artistique ouverte et dans une conception de l’art comme « art de vivre ». Le corps prenait également une place centrale dans ce livre, annonçant ce qui allait devenir le thème de l’œuvre à venir de Shusterman: la somaesthétique, discipline qu’il a développée ensuite dans plusieurs ouvrages, dont Conscience du corps (L’éclat, 2007). 26 ans plus tard, le livre reparaît en poche, enrichi de nouvelles préfaces et d'un appendice qui témoignent du chemin parcouru.
Depuis L’art à l’état vif (1992), Richard Shusterman a publié de nombreux ouvrages chez différents éditeurs, dont, aux Editions de l’éclat, Sous l’interprétation (1994) et Conscience du corps (2007), qui théorise pour la première fois la somaesthétique, prenant en compte les pratiques corporelles (yoga, zen, Alexander, etc.) dans la création esthétique. Il enseigne aux USA (Université de Florida Atlantic) et a été professeur invité dans de nombreuses universités.
A l'occasion de la parution de la première édition du livre aux Editions de Minuit en 1992, Richard Shusterman était interviewé dans l'émission RAPLINE sur M6. Un document d'archives
on peut voir à partir de la minute 15, mais on peut aussi en profiter pour écouter quelques groupes de rap avant l'entretien...
Le Silence, les couleurs du prisme et la mécanique du temps qui passe Conscience du corps Sous l'interprétation