“Sur terre, la vie d’un homme ne se déroule pas en une seule phase, mais en trois. La première est un sommeil constant, la deuxième alterne entre sommeil et veille, la troisième est un éveil éternel. Le passage de la première à la deuxième phase s’appelle naissance ; le passage de la deuxième à la troisième phase s’appelle mort. L’un nous conduit à la contemplation extérieure du monde, l’autre à sa contemplation intérieure.” Le petit livre de la vie après la mort se concentre sur cette troisième phase de l’éveil éternel,où la mémoire des morts perdure dans la vie terrestre, si bien que rien de ce qui a été ne sera perdu, pour autant que l’on veuille l’entendre et la saisir.
Histoire de la maladie, traduit par Claude Rabant, qui décrit dans les moindres détails la photophobie dont souffrait Fechner, est l’un des premiers exemples de ‘méthode clinique’ où patient et soignant sont une seule et même personne.
De Gustav Theodor Fechner (1801-1887), père de la psychophysique, qui étudiait les relations entre les événements physiques et les phénomènes psychiques, L’éclat a également publié : Nanna, ou la vie psychique des plantes et Anatomie comparée des Anges, qui constituent avec ce Petit livre de la vie après la mort, un triptyque poético-scientifique, dont l’humour métaphysique n’a pas échappé au père du Père Ubu, Alfred Jarry, pas plus qu’au grand savant que fut Henry Corbin.