Parue pour la première fois en 1985, L’épître des sept voies a été la première traduction française d’une œuvre d’Abraham Aboulafia (1240-1290?), cabaliste espagnol qui élabora sa doctrine de la cabale prophétique parallèlement au Zohar dont il était contemporain. Cette lettre, dans laquelle il définit les sept voies de la Torah, traite essentiellement des rapports entre philosophie et cabale et apporte sur l’œuvre de Maïmonide un commentaire aussi riche qu’inattendu. Mais Aboulafia insiste également sur la spécificité de l’hébreu, conçue comme langue qui globalise le réel et l’informe immédiatement, sur quoi il reviendra en détail dans son grand œuvre de 1285, Lumière de l’intellect. La philosophie, dès lors, serait une propédeutique à la cabale, dont les savoirs ne sont accessibles qu’à ceux qui auront déjà parcouru les sept voies de la connaissance.
Préface de Shmuel Trigano : « Le livre au cœur de l’être »
En postface : Vie imaginaire d'Abraham Aboulafia de Patricia Farazzi
édition bilingue. Texte hébreu établi sur la base du manuscrit de la BNF
La première édition de L’Épître des sept voies a paru dans la collection «Philosophie imaginaire» en avril 1985. Une deuxième édition, revue et corrigée et augmentée du fac-similé de l’édition d’Adolf Jellinek, a été publiée dans la même collection en février 2008. Cette troisième édition, dans la collection L’éclat/ poche n° 55, propose un texte hébreu non plus en fac-similé, mais recomposé et corrigé sur la base du ms. BNF Hebr. 188, fol. 142v-163r
Lumière de l’intellect La cabale du Livre de l'image et d'Abraham Aboulafia Pic de la Mirandole et la cabale Voir aussi
Chaïm Wirszubski Charles Mopsik Elliot R. Wolfson Gershom Scholem