Lénine
Mieux vaut moins, mais mieux
Précédé de : «Lénine, la “révolution culturelle” et les paysans » par Dominique Colas
Nous devons à tout prix nous assigner la tâche suivante : premièrement, nous instruire; deuxièmement, nous instruire encore ; troisièmement nous instruire toujours.»
Mieux vaut moins, mais mieux et les quatre textes de Lénine, gravement malade, publiés en 1923 proposent des mesures radicales pour assurer la victoire de la Révolution russe. Il veut concentrer le pouvoir dans les mains d'une élite et combattre ainsi la bureaucratie héritée du tsarisme et celle que génère le régime communiste. Surtout, il craint une scission entre ouvriers et paysans. Ceux-ci devront être transformés par une « révolution culturelle » dont le cœur est l'alphabétisation. L'ombre de Staline, dont Lénine se méfiait, plane sur ces derniers textes. Mais pouvaient-ils ouvrir une voie différente à la Russie soviétique que celle tragique qu'elle allait connaître ? Ou restaient-ils prisonniers de la logique de la dictature de parti unique qui s'était refermée sur son fondateur ?
Vladimir Ilitch Oulianov, dit Lénine, révolutionnaire et homme politique russe, né en 1870, a dirigé l'Union soviétique de 1917 jusqu'à sa mort en 1924. Nombre de ses statues qui ornaient les places soviétiques jusqu'en 1991 ont été fondues pour forger les chaînes qui oppressent d'une autre manière le peuple russe depuis cette date.
Dominique Colas (1944) est professeur des Universités à Sciences Po. Il a publié plusieurs ouvrages depuis son classique : Le Léninisme PUF, 1987 (repris dans la collection Quadrige).
L'expérience profane