Ce livre se compose de trois essais. Le premier est consacré au seul contenu authentique de toute philosophie de l’Histoire : l’idée d’une fin ou d’une paralysie de l’Histoire elle-même. Pour en comprendre les racines et pour les critiquer sans indulgence, on fera appel au phénomène du "déjà vu".
Le deuxième essai part des sentiments qui nous saisissent quand nous pensons au monde dans son ensemble, au simple fait qu’il existe et que nous en faisons partie : sublime, miracle, émerveillement, sécurité, angoisse, bien-être, peur, enfance, travail, ennui, etc. Pour Kant, le sentiment qui contribue le plus à la formation des "idées cosmologiques", c’est le sublime précisément ; pour Wittgenstein, il s’agit d’un sentiment où se mêlent émerveillement et sécurité.
Le troisième essai se présente comme un petit traité politique : notre but était de trouver des mots-clefs (intellect général, exode, amitié, inimitié, multitude, intempérance, droit de résistance) permettant d’affronter l’ouragan magnétique qui a mis hors d’usage les boussoles auxquelles s’étaient fiées les théories politiques modernes depuis le XVIIe siècle.
Paolo Virno (1952) enseigne la philosophie du langage à l'Université de Rome. Aux Éditions de l'éclat ont paru plusieurs de ses ouvrages depuis 1991 : Opportunisme, cynisme et peur (1991), Le souvenir du présent (1999) et Grammaire de la multitude (2002) et Et ainsi de suite. la régression à l'infini et comment l’interrompre (2013)
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