Chaïm Wirszubski
Pic de la Mirandole et la cabale
En appendice : Gershom Scholem « Considérations sur l’histoire des débuts de la cabale chrétienne »
Tandis qu’un banquier néoplatonicien régnait sur Florence, le jeune comte de Concordia, Pic de la Mirandole (1463-1494), s’initiait à l’hébreu, à l’araméen et se faisait traduire par l’énigmatique Flavius Mithridate, juif sicilien converti et personnage haut en couleur, les œuvres des plus importants auteurs de la cabale juive, pour nourrir une pensée qui marquera de manière décisive la culture européenne. Restées longtemps inédites et souvent délaissées, ces sources juives de la Renaissance sont étudiées ici dans le détail, apportant des preuves nouvelles, si besoin était, de l’extraordinaire audace de la philosophie de Pic, en même temps que de la richesse d’une tradition, la cabale, qui plongeait ses racines au plus profond de ce qu’il convient d’appeler la «pensée juive».
Chaïm Wirszubski (1915-1977) s’installe à Jérusalem en 1933, où il étudie sous la direction de Julius Guttmann et de Gershom Scholem. Son ouvrage posthume, Pic de la Mirandole et la cabale (1989), éclaire d’un jour nouveau les Conclusions cabalistiques de Pic, éditées et commentées ici à la lumière des traductions latines de Mithridate, et révèle l’importance des œuvres d’Abraham Aboulafia et de Menahem Recanati – dont de nombreux extraits sont traduits ici pour la première fois en français – dans la «philosophie nouvelle» à laquelle aspirait Pic de la Mirandole.
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Réceptions de la cabale Abraham Aboulafia, cabaliste et prophète Voir aussi
Abraham Aboulafia Gershom Scholem Giovanni Pico della Mirandola