Zarife Biliz
Revenant à la surface de la terre
La poésie de Zarife Biliz est peuplée d’animaux en tout genres, chevaux, cerfs, renards, chats, que croisent des enfants espiègles jouant à la marelle et évoluant dans un univers entre le rêve et la réalité dans la tradition onirique d’un peuple profondément poète. Elle semble tourner le dos à l’actualité de son pays, où l’on emprisonne encore les poètes, mais n’en dit pas moins son drame politique, enfoui dans celui, personnel, de la narratrice évoqué dès le premier poème : “Les funérailles du temps”. En lisant Zarife Biliz, on déambule dans l’Istanbul poétique de l’entre-deux siècles et de l’entre-deux mondes, arpentant “la surface de la terre” où reposent les morts et les fantômes d’un pays paradoxal, entre orient et occident.
Edition bilingue
Lire la Préface de Patricia Farazzi
Zarife Biliz est née en 1970 à Malatya (Est de l’Anatolie). Elle a traduit des poètes français, portugais ou anglo-saxons (Char, Saramago, Pessoa, Winterson, Byatt, Eliot, Franzen etc.) et publié ses premiers poèmes à partir de 1993 dans différentes revues littéraires turques. Revenant à la surface de la terre, paru en 2018, est son premier ouvrage.