Vies mêlées de Manuela Sáenz, compagne de Simon Bolivar, et de Jonatás, esclave affranchie

Si l’on sait que l’Amérique latine fut libérée du joug espagnol par El Libertador, Simón Bolívar (1783-1830), on sait moins que, dans cette lutte de libération, il fut très largement soutenu et conseillé par une jeune équatorienne, Manuelita Sáenz (1797-1856), Libertadora del Libertador, qui vécut à ses côtés ses huit dernières années, dans la plus ‘scandaleuse’ liberté, et combattit également dans son armée avec le rang de colonel, portant sur la question de l’indépendance un regard lucide et décidé. ­
Patricia Farazzi dresse ici les portraits imaginés d’une femme hors du commun, rebelle et lettrée, et de son amie Jonatás, esclave qu’elle avait affranchie et qui, à son tour, l’avait affranchie de la société esclavagiste dont elle était issue, jusqu’à leur exil forcé dans le Nord du Pérou, où elles moururent dans le plus grand ­dénuement.

Portrait de Manuela Sáenz par Pedro Duarte, Lima, 1825

Après de nombreux voyages de par le monde, Patricia Farazzi a écrit, traduit et  préfacé plusieurs ouvrages aux Éditions de l’éclat, qu'elle a contribué à fonder en 1985. Son dernier livre, Fragmentation (2022), revient sur une Amérique latine meurtrie et combattante, qu’elle a parcourue dans les années 70.

«Jonatas, fiévreuse, brûlante, prend la parole, plus exactement que Patricia Farazzi, magnifiquement, imagine sa parole » Lire le compte rendu de Denis Seel dans Diacritik

«Manuela Sáenz est à la fois la narratrice et le sujet de ce livre admirable. » Lire le compte rendu de Sophie Ehrsam dans En attendant Nadeau