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Beaucoup de BOLOs ont besoin ou désirent une plus grande variété de biens que celle qu'ils sont en mesure de produire. Mais certains de ces biens (ou services) sont une nécessité permanente et à long terme. C'est pourquoi le recours à des dons ou au fonds commun n'est pas possible. Pour ce genre d'échanges mutuels, réguliers et permanents, les BOLOs concluent des accords de troc (FENO). Les accords de troc complètent l'auto-suffisance et réduisent le travail, car le BOLO n'est pas obligé de tout savoir faire. Sans compter que, pour certains produits, des unités de production plus grandes sont plus efficaces et même moins nocives pour l'environnement. Ces accords sont utilisés pour l'échange de biens dont on a besoin de manière permanente, tels que nourriture, textiles, services de réparation, matières premières, etc.(19) Le nombre, l'importance et le type de tels accords varient selon l'organisation interne des BOLOs et leur identité culturelle. Les relations culturelles et personnelles déterminent le choix d'un partenaire bien plus que des catégories objectives (comme les termes de l'échange, la qualité, la distance, etc.). Pour rendre plus flexible le système de troc, on peut utiliser le réseau informatisé. Les 'offres' sont stockées dans une base de données qui est consultée par ceux qui cherchent un certain produit. La quantité, la qualité et le transport optimum sont calculés automatiquement. Ce système de troc local ou régional évite en outre les sur-productions ou les sous-productions momentanées. Avec l'aide de programmes sophistiqués, les ordinateurs produisent des prévisions qui dépistent d'éventuels manques. Mais, encore une fois, les BOLOs ou les autres participants décident librement s'ils veulent être raccordés à un tel système et s'ils veulent accepter les recommandations des ordinateurs. À la longue, les accords de troc forment un tissu équilibré, aux mailles serrées et fiables, qui s'adapte continuellement aux circonstances changeantes. Pour réduire les frais de transport (l'une des limitations principales du système), les échanges portant sur de grandes quantités, ou qui ont une fréquence très rapprochée, sont conclus entre BOLOs rapprochés. Si un BOLO a conclu 500 accords de troc, on peut estimer que 300 d'entre eux l'ont été avec des BOLOs adjacents ou des BOLOs du même arrondissement. Dans certains cas, les BOLOs adjacents sont connectés de manière tellement étroite qu'ils forment des Bi-BOLOs, des Tri-BOLOs ou des grappes de BOLOs. Plus le partenaire de troc est éloigné, plus les biens en question sont raffinés, légers et rarement échangés. Avec les BOLOs éloignés, on n'échange que des spécialités locales typiques (du caviar d'Odessa, du thé de l'Inde, du bourbon de Louisville, etc.). Des accords de troc existent aussi entre arrondissements, comtés ou même régions. Il existe aussi des accords verticaux, par exemple entre BOLOs et arrondissements. Les accords externes à l'arrondissement sont coordonnés afin d'éviter le transport de biens identiques. |
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