06
oct
Bonjour,
Octobre commence par de la poésie, en bilingue et dans la nouvelle collection L’éclat/poésie/poche ! Le 5, ont paru deux volumes : Le Fleuve, le Voyage et autres poèmes du Péruvien Javier Heraud (1942-1963), traduit par Fanchita Gonzalez-Batlle et Patricia Farazzi, et Passer et autres poèmes de l’Argentin Leandro Calle (1969), traduit par Yves Roullière et tout deux préfacés par Patricia Farazzi.
Témoignant chacun à sa manière et à des époques différentes de l’extraordinaire vivacité de la poésie d’Amérique latine, Heraud et Calle en incarnent tour à tour le ciel et la terre, la ‘poésie céleste’ et la ‘poésie terrestre’, quand elles se retrouvent et se confondent. « Que faisaient résonner les chevaux bleus transitant au galop par la nuit oublieuse des puits et des plaintes ? » demande Leandro Calle (Passer). Et Javier Heraud avait répondu dans l’un de ses derniers poèmes (Art poétique) : « un éclair merveilleux, une pluie de paroles silencieuses, une forêt de battements de cœur et d’espoir, le chant des peuples opprimés, le nouveau chant des peuples libérés », avant de mourir sous les balles de l’armée péruvienne. Il avait 21 ans.
Une rencontre aura lieu à la Maison d’Amérique latine (127 bd Saint-Germain, Paris 7e) le Mardi 18 octobre à 19h et nous espérons vous y voir nombreux (réservation en répondant à ce mail). Toutes les informations figurent ici ou sur le pdf joint. Y participeront Leandro Calle (en visio-conférence depuis Córdoba) et, sur place : Patricia Farazzi, Yves Roullière et Michel Valensi. Et on peut lire dès à présent le beau compte-rendu d’Albert Bensoussan, consacré à «Javier Heraud: Un autre Dormeur du val», dans En attendant Nadeau de cette semaine.
Deux jours avant, le Dimanche 16 octobre, de 13h à 14h, à l’Espace des Blancs-Manteaux (Paris 4e), dans le cadre du Salon de la Revue (salle Michel Deguy), un hommage sera rendu à Emmanuel Fournier, disparu brutalement en avril dernier. L’éclat sera présent auprès de celles et ceux qui ont publié ses textes depuis 1992, dans sa recherche infinitive infinie ou en suivant les méandres du cerveau. Discrète et secrète, l’œuvre d’Emmanuel Fournier ouvre des horizons de langage inédits à partir d’un vocabulaire d’une grande économie. Et c’est aussi cette rareté du lexique qui lui donne toute sa force et sa profondeur. «Avait-on besoin de tant de mots ?», disait déjà le philosophe italien Carlo Michelstaedter. Fournier en a retenu la leçon et à fait jouer, de volume en volume, un nombre restreint de verbes, entre poésie et philosophie.
Le mois s’achèvera par une autre rencontre autour du livre de Biagio Marin et Pier Paolo Pasolini, Une amitié poétique, à la Maison de la Poésie (Paris 3e), le samedi 29 octobre à 16h, dans le cadre des rencontres de la revue Po&sie, avec cette fois-ci : Laurent Feneyrou et Michel Valensi, éditeurs et traducteurs du volume, Hervé Joubert-Laurencin, auteur de Le grand chant: Pasolini poète et cinéaste (Macula 2022), et Martin Rueff, co-rédacteur en chef de Po&sie
et d’autres membres du comité de rédaction de la revue.
Brèves:
- On peut lire dans Lundi matin le compte-rendu de Stefano Oliva du livre de Paolo Virno De l’impuissance. La vie à l’époque de sa paralysie frénétique.
- L’exposition consacrée aux photos de Jacques Pérez sur les Juifs de Djerba se poursuit au mahJ (Paris 3e) jusqu’au 31 décembre.
Tous les livres du premier semestre sont rassemblés ici. Et vous trouverez là les annonces des livres à paraître avec, déjà, les premiers titres de 2023.
Merci de votre fidélité. Venez aussi nombreux et nombreuses que possible aux rencontres annoncées. Et si vous ne venez pas, faites suivre l’information à vos amies et amis.
L’éclat