Quelques nouvelles de l’éclat, avril 2025

Le mois de mars fut riche en événements et de nombreuses librairies ont fêté avec nous les 40 ans de L’éclat. En voici une première liste où vous pourrez encore feuilleter les livres : La Friche (Paris 11^e), La Petite Ourcq (Paris 19^e), Les Traversées (Paris 5^e), Ombres blanches (Toulouse), Le Livre (Tours), Le Grain des Mots (Montpellier), La librairie du Cédrat (Strasbourg), Dialogues (Brest), Tropismes (Bruxelles), Mollat (Bordeaux), L’odeur du Temps (Marseille), Librairie du Cap (Saint-Laurent-du-Var), Fnac Montparnasse (Paris 6^e), Tschann (Paris 6^e), La Fleur qui pousse (Dijon), Masséna (Nice), Grangier (Dijon) … d’autres suivront tout au long de l’année et L’éclat sera présent tout l’été à la libraire L’Atelier (Paris 19^e), à L’écume des pages (Paris 6^e) ou chez Compagnie (Paris 5^e) … Merci à tous ces libraires et merci à vous, lecteurs et lectrices clandestins pour votre fidélité.

 

 

En mars, ont paru deux livres de Giorgio Colli, dont nous publions l’œuvre depuis 1987. Outre le petit volume qui rassemble les 39 poèmes de Colli qui constituent son ‘œuvre poétique complète’, Les invincibles on les tue avec le silence, reparaît également dans L’éclat/poche son grand livre théorique, Philosophie de l’expression, dont il dira lui-même qu’il fut « sa plus grande émotion ». Celles et ceux qui le lurent à l’époque firent aussi cette expérience particulière de lecture, qui alterne des moments d’attention extrême — jusqu’à relire dix fois le même passage —, et des bouffées d’enthousiasme où les formulations ciselées de Colli, aux titres en forme d’énigmes, déclenchent un rire libérateur.

 

 

 

En avril, paraissent deux livres d’un autre philosophe italien, Aldo G. Gargani disparu en 2009. L’étonnement et le hasard et La phrase infinie de Thomas Bernhard, explorent la littérature et la philosophie mitteleuropéenne, de Kafka à Musil, de Wittgenstein à Bachmann et Bernhard, où émergent des significations nouvelles du monde et de la pensée.

Les livres de Colli et Gargani avaient été publiés à L’éclat dans les années 80, à un moment où la philosophie italienne était d’une extraordinaire vivacité et nous avions contribué, à notre mesure, à la faire connaître en français, en publiant également Massimo Cacciari, Luigi Pareyson, Carlo Diano ou Carlo Michelstaedter, puis, un peu plus tard, Paolo Virno, Diego Marconi ou Mario Tronti.

Ces reparutions dans L’éclat/poche devraient permettre à une nouvelle génération de découvrir ces œuvres, qui n’ont rien perdu de leur ‘inactualité’, et ces auteurs qui ont mis en valeur dans la philosophie européenne sa part méditerranéenne héritée des premiers Sages de la Grèce, dont Giorgio Colli fut le génial éditeur.

 

 

Avec les livres de Gargani, reparaît également Paradoxes de l’irrationalité, un recueil d’articles de Donald Davidson (ci-dessus à gauche) traduits et présentés par Pascal Engel, qui parut une première fois en 1991 dans la collection ‘Tiré à part’ fondée par Jean-Pierre Cometti (ci-dessus à droite). L’édition dans L’éclat/poche s’accompagne d’une nouvelle préface de Pascal Engel intitulé « L’irrationnel après Davidson » qui montre à quel point les thèses de Davidson sont encore d’une extraordinaire actualité dans un monde qui semble avoir des raisons que la rationalité ignore…

 

Pour mémoire, les parutions du mois de janvier et février qui met la littérature à l’honneur :

 

 

Un recueil de cinq nouvelles de Yehuda Amichaï, Les morts de mon père, nourries par l’extraordinaire poésie de ce grand écrivain israélien (1924-2000).

L’Archipel vertical, de Patricia Farazzi, paru une première fois en 2007 dans la collection ‘Paraboles’ et épuisé depuis quelque temps, raconte la Tel Aviv du début du 21^e siècle, en pleine seconde intifada, saisie par une photographe des détails, Elina, prise entre deux exils et dont les images disent l’imperceptible moment où tout bascule à la faveur des rencontres.

et L’étoile et le flot, où Patricia Farazzi revient à la méditerranée, entre la Barcelone de 1391, à l’époque des massacres de la communauté juive de Catalogne, et L’alguer en Sardaigne où vinrent se réfugier les survivants.