l'éclat |
Giorgio Colli
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Giorgio Colli (1917-1979) a enseigné pendant trente ans l'histoire de la philosophie ancienne à l'université de Pise. Son travail de philologue et d'historien, depuis l'édition et la traduction de l'Organon d'Aristote jusqu'à la grande édition des uvres complètes de Nietzsche, avec son ami Mazzino Montinari, reste exemplaire, et trouve son accomplissement dans La Sagesse grecque. DU MÊME AUTEUR |
Giorgio Colli Les textes des penseurs grecs de l'Antiquité en édition critique, traduits et accompagnés d'une introduction et de commentaires. « Notre intention par cette nouvelle édition est de cerner de façon exhaustive ce que l'on désigne habituellement par une indication chronologique réductrice sous le nom de philosophie présocratique», mais qu'il me semble plus pertinent d'appeler «la sagesse grecque». Car ceux dont les paroles sont recueillies ici étaient appelés «sages» par leurs contemporains, et Platon les désigne encore par ce nom. A cette époque, «sagesse» signifiait également habilité technique, ou encore sagesse pratique, prudence politique : mais sage était une épithète qui se référait non pas à ce qui qui était tel en certaines choses et en d'autres point mais à qui était sage absolument, à qui possédait l'excellence du connaître. «L'édition de Colli est foisonnante et prodigieusement excitante.» J. Pigeaud (Les Lettres françaises).
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Les trois volumes sous coffret
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Volume I : Dionysos . Apollon . Éleusis . Orphée . Musée . Hyperboréens . Énigmes. |
traduit de l'italien par Marie-José Tramuta. isbn 2-905372-41-9. 1990. 480 p. relié. 270 ff. 41,16 euros. |
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Volume II : Épiménide . Phérécyde . Thalès . Anaximandre . Anaximène . Onomacrite. (Suivi du premier livre des Opinions des physiciens de Théophraste) Faisant suite au volume consacré à la sagesse archaïque collective de Dionysos et d'Apollon, ce deuxième volume propose les témoignages directs et indirects des premiers sages, des premiers hommes donc, qui ont laissé une trace individuelle de leur excellence cognitive. Il s'agit avant tout d'Epiménide et de Phérécyde, deux personnages apolliniens : le premier, devin du futur et du passé, chaman qui dormit disent les textes pendant cinquante sept années, homme religieux qui a purifié la cité d'Athènes de la malédiction divine, poète qui rivalisa avec Orphée dans l'élaboration des mythes sur les dieux; le second, maître supposé de Pythagore et premier prosateur énigmatique qui, par l'image des «noces sacrées» entre la Terre et Zeus, nous donne le chiffre, chargé de symboles, d'une interprétation métaphysique du monde. Suivent les témoignages sur Thalès, Anaximandre, Anaximène, lesdits Ioniens qu'Aristote et Théophraste présentent comme les initiateurs de la philosophie, au sens des premiers hommes de science de la nature. Cette interprétation a même fait dévier les recherches modernes, mais depuis quelques décennies, les premiers doutes ont surgi : nous voulons ici contribuer à dégager et à éliminer la perspective aristotélicienne. |
traduit de l'italien par Pascal Gabellone & Myriam Lorimy. isbn 2-905372-53-2. 1991. 380 p. relié. 230 ff. 35,06 euros. |
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Volume III : Héraclite Héraclite d'Ephèse, écrivait Giorgio Colli, est le premier sage «qui se proclame le découvreur et détenteur d'une loi divine qui enchaîne les objets changeants de l'apparence, et il est le premier à donner lui -même à cette loi le nom de logos. Le logos est la trame cachée du dieu qui régente et fustige toutes les choses, mais il coïncide en même temps avec le "discours" d'Héraclite, avec ses paroles». |
traduit de l'italien par Patricia Farazzi isbn: 2-905372-68-0.1992. 224p.relié. 200 ff. 30,49 euros. Dans un autre registre, on pourra lire de la traductrice de ce volume : Le voyage d'Héraclite, l'éclat 1987 (voir collection Paraboles) |
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Giorgio Colli La naissance de la philosophie, associée au nom de Platon, marque, pour Giorgio Colli, l'amorce du déclin de l'excellence grecque, dont avait pu témoigner, entre le septième et le cinquième siècle, l'ère des «Sages». C'est de cette matrice originelle dont il est question dans ce livre écrit en 1975, et qui bouleverse notre vision d'un monde en perpétuel progrès. «La folie est la source de la sagesse» écrit Colli, et le regard à rebours qu'il porte sur ce moment décisif de l'histoire de l'humanité, sur cette « fête de la connaissance » à laquelle il nous convie au travers de neuf chapitres d'une très grande densité, nous conduit depuis les possédés de Dionysos, Apollon et Orphée, puis Héraclite et Parménide, jusqu'au seuil de la philosophie, dont l'autorité s'affirmera avec le passage à l'écriture et l'abandon de ce qu'il convient d'appeler, après Colli, la Sagesse grecque.
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PARUTION Collection POLEMOS traduit de l'italien par Patricia Farazzi
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Giorgio Colli Dans Nature aime se cacher publié pour la première fois en 1948, nous voyons se dessiner avec précision les contours du continent philosophique et philologique que Colli arpentera ensuite, avec une constance irréductible, jusqu'à La Sagesse grecque. Tout ce qui concerne la pensée des premiers Grecs, il nous faut avant tout dit Colli nous débarrasser «de presque toute la critique moderne qui interprète les présocratiques selon ce que croit en avoir compris Aristote». Ainsi la première partie de ce livre est consacrée à un examen minutieux de ce qui, à travers Aristote et Théophraste, nous est transmis sur les premiers sages de la Grèce. Pour Colli, la philosophie et l'histoire ont un seul but commun : «la réduction des données historiques en expressions où l'intériorité primitive transparaît évidemment.» L'étude attentive et précise des textes doit nous permettre de faire résonner «l'affinité intérieure suscitée par une expression lointaine». Le but reste identique : «saisir les présocratiques à travers leurs propres paroles». Dans la partie centrale de ce livre, consacrée à Parménide, Héraclite et Empédocle, comme dans toute l'uvre de Colli, cette tentative s'est manifestée de manière décisive. La troisième partie de l'ouvrage, consacrée à Platon, propose une lecture tout à fait inédite de celui avec qui s'achève «l'époque suprême». |
traduit de l'italien par Patricia Farazzi. isbn 2-905372-95-8. 1994. 356 p. 200 ff. 30,49 euros. |
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Giorgio Colli Philosophie de l'expression Philosophie de l'expression est une tentative de repenser ex novo certains des thèmes essentiels de la métaphysique, et qui se situe en position de rupture évidente avec les courants dominants de la philosophie contemporaine. « Non, si la Philosophie de l'expression de Giorgio Colli ne renvoie à rien, c'est qu'elle est un corps à corps direct avec Aristote, une écoute silencieuse de cette 'parole' grecque d'avant' la philosophie. » R. Maggiori (Libération). |
traduit de l'italien par Marie-José Tramuta suivi de « Souvenir de Giorgio Colli » par Mazzino Montinari isbn 2-905372-28-1. 1988. 240 p. 89 ff. 13,57 euros. |
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Giorgio Colli Giorgio Colli est mort le 6 janvier 1979, laissant une uvre philosophique étroitement liée à son activité éditoriale et universitaire, comme éditeur, entre autres, des uvres complètes de Nietzsche et professeur de philosophie antique à l'Université de Pise. Quatre livres seulement ont paru de son vivant, et cette méfiance vis à-vis de l'écriture et de la publication, fait l'objet d'une réflexion au jour le jour dans ces cahiers rédigés entre 1955 et 1977, publiés en Italie en 1982 et qui commencent à paraître aujourd'hui en français. |
Lire Texte établi par Enrico Colli. |
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Giorgio Colli Ce deuxième volume des Carnets posthumes rassemble différents fragments antérieurs à l'écriture de Philosophie de l'expression et constitue le laboratoire de cette uvre importante, dont Colli dira lui-même qu'elle fut sa «plus grande émotion». Le contact grandit à l'ombre du fragment d'Héraclite : «Contacts : les totalités et les non-totalités, le convergent et le divergent, le consonnant et le dissonnant.» Il est «l'indication d'un rien représentatif, d'un interstice métaphysique, qui est pourtant un certain rien, puisque ce qu'il n'est pas ... lui confère une détermination expressive». La prodigieuse plongée dans ce «rien qui est» laisse apparaître un monde, au seuil duquel Colli s'arrête. La terre promise d'une pensée du contact a encore les contours flous d'une uvre posthume. Elle attend une nouvelle génération de pionniers du concept. Qui tarde. |
Texte établi par Enrico Colli.
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Giorgio Colli Ce troisième volume des Carnets posthumes rapporte l'ensemble des fragments sur Nietzsche. Ils viennent en contrepoint des préfaces qu'il a données aux différentes éditions de Nietzsche en Italie, rassemblées sous le titre Écrits sur Nietzsche (1980), et de son Après Nietzsche (1974). Et se fait jour ici, sous forme de notes rapides, acérées, énigmatiques, la relation privilégiée d'un homme avec une uvre sans équivalent dans la littérature philosophique de ces derniers siècles. Si «Nietzsche a tout dit et le contraire de tout», peu importe alors de le comprendre ou de l'interpréter. Le «comprendre» véritablement, c'est «faire quelque chose» dans sa direction. Se succèdent alors, au jour le jour, les différents moments de cette «action Nietzsche», qui confirment que sur le plan de l'honnêteté philosophique, nous ne sommes pas encore allés «après Colli». |
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Les «grandes âmes ont peu à attendre de la justice des générations futures, dès lors qu'elles s'adressent à leur présent avec une dureté véritable». Et au lendemain de la cérémonie de clôture d'un siècle amer, c'est Nietzsche qui meurt une seconde fois, avec les festivités annoncées du centenaire de sa mort. Parce que les questions soulevées par lui sont encore là, suspendues, toujours plus inextricablement mêlées à notre incapacité d'y répondre. Piètres dipes modernes, pliant devant le sphinx, ou faisant mine de n'avoir pas entendu. Le vingtième siècle est terminé, et Après Nietzsche évoque un temps qui n'est pas advenu, le temps présent d'un «savoir non détaché de la vie». « Un excellent recueil, un livre aigu, pénétrant, neuf, qui reprend les thèmes grecs de Nietzsche, en prolonge ou corrige le sens, revient avec une brutale franchise sur les 'acquis' de la pensée de Nietzsche, sans hésiter à les contester ... Il est rare que nous soyons ainsi gâtés par la fermeté du jugement et par la force du style. » E. Blondel (Revue Philosophique). |
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Giorgio Colli « En vérité, Nietzsche n'a aucunement besoin d'être interprété ... parce que son action sur la vie individuelle est directe », écrivait en polémiste Giorgio Colli, dans la présentation de l'édition critique de Nietzsche, préparée avec Mazzino Montinari, qui a permis de lire des milliers de pages inédites et de mettre au jour une fois pour toutes les falsifications subies par les textes. |
Traduit de l'italien par Patricia Farazzi
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www.giorgiocolli.org (actuellement indisponible. On espère que ce sera rétabli) Bibliographie, articles, inédits, etc. le site le plus complet sur Giorgio Colli, ouvert depuis quelques mois, à l'initiative des Archives Giorgio Colli de Florence. www.adelphi.it/materiali/colli.htm Biographie de l'auteur sur le site des Éditions Adelphi (en italien). http://www.ilbolerodiravel.org/filosofia/cimminoa.htm Un essai de Luigi Cimmino sur «Giorgio Colli et la crise de la raison» (en italien). Site à l'initiative d'Andrea Rossato, en cours de restructuration.
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